Expert en développement de capacité

Haiti a élaboré sa Politique Nationale sur les Changements Climatiques en 2016 et a procédé à sa validation en mars 2017. Compte tenu du nouveau profil des menaces actuelles (ouragans, sécheresse) accentuant la pression sur les initiatives de développement, le Gouvernement d’Haïti, à travers les Ministères de la Planification et de la Coopération Externe (MPCE) et de l’Environnement (MDE), veut contribuer à la mise en œuvre de cette Politique Nationale sur les Changements Climatiques à travers un exercice multisectoriel et multidimensionnel. Le Plan National d’Adaptation (PNA) s'appuie sur les enseignements tirés de la mise en œuvre du Plan d’Action National d’Adaptation (PANA), ainsi que les activités complémentaires, en cours de réalisation en Haïti. Le projet s’aligne sur les priorités globales d'adaptation au changement climatique du pays, sur la vision du plan stratégique de développement d’Haiti (PSDH), du Schéma National d'Aménagement du Territoire (SNAT), du Plan National de Gestion des Risques et Désastres (PNGRD) et de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN). A travers cette dernière, Haiti a estimé à 16.614 milliards USD, les ressources financières nécessaires afin de s’adapter aux changements climatiques et réduire de 31% ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).

Le Plan National d’Adaptation (PNA) devra donner les orientations sur les mesures de gouvernance à mettre en œuvre en se basant sur des modèles économiques susceptibles d’appuyer ce développement national. Ce programme évolutif vise particulièrement la cohérence entre les mesures d’adaptation et la planification du développement au niveau national et territorial. Il s’agit d’intégrer pleinement la question de l’adaptation dans la planification du développement en Haiti et de consolider les activités d’adaptation générales.

Le PNA doit être endossé non seulement par les différentes instances et autorités de l’exécutif haïtien (Président, Premier ministre, Ministres, ministères et organismes autonomes) mais aussi par le pouvoir législatif, le secteur privé, la société civile, les universités, ceci avec une portée nationale avec un ancrage territorial. En se concentrant sur le renforcement des capacités des structures existantes telles

que les Directions de l'aménagement du territoire et du développement local et régional (DATDLR) du MPCE et du changement climatique du MDE, ce projet financé par le GCF (Green Climate Fund) sera mis en œuvre selon les modalités DIM (Direct Implementation Modality) et s’articulera autour des trois composantes suivantes :

Composante 1 : Renforcement du mécanisme de coordination de la planification et de la mise en œuvre de l'adaptation multisectorielle à différents niveaux.

Composante 2 : Renforcement de la base de données probantes pour la planification de l’adaptation ; compilation du PNA et intégration des priorités d'adaptation dans le SNAT, le PSDH et le PNGRD.

Composante 3 : Etablissement d’un cadre de financement des mesures d'adaptation aux changements climatiques à moyen et à long terme.

Sous l’autorité du Représentant Résident du PNUD et sous la supervision directe du Chef de l’Unité Resilience et du chef de projet PNA, l’Assistant-e Technique chargée du volet développement et Renforcement de capacité en changements climatiques, appuiera la mise en œuvre du projet, ceci en étroite collaboration avec l’équipe du projet.  A ce titre, il/elle veillera à l’obtention des résultats du projet dans toutes les composantes le concernant particulièrement en matière de développement de compétences et de renforcement de capacité technique et institutionnelle. Ses fonctions sont principalement les suivantes :

Appui administratif et financier

• Appuyer l’élaboration du plan de travail annuel du projet dans les domaines lui concernant avec des étapes clairement définies, conformément aux activités prévues dans le cadre de résultats et selon les ressources du projet ;
• Contribuer à l’identification des besoins et des carences relatifs à la gestion, la planification et la mise en œuvre des activités du projet;
• Appuyer la mobilisation des biens et les services nécessaires pour assurer la mise en place des activités en lien avec le renforcement des capacités ;
• Assurer la transmission des différents rapports mandataires dans les délais ;
• Sur demande du chef de projet, représenter le projet dans des réunions et ateliers, ainsi que dans d’autres assises ;

Appui à la coordination du projet :

• Entretenir de bonne relation avec les points focaux des deux ministères concernés ;
• Faciliter le travail des consultants recrutés par le projet ;
• Formuler des conseils vis-à-vis de la mise en œuvre du projet et des membres de l’équipe ;
• Participer aux réunions hebdomadaires avec l’équipe du projet et appuyer l’élaboration des rapports de réunions ;
• Appuyer la planification et gestion des activités de mises en œuvre du projet et garantir une approche cohérente d’intervention et de synergies ;
• Sur la demande du chef de projet, représenter le projet et contribuer à l’articulation de celui-ci avec d’autres programmes nationaux de développement et initiatives d’appui à la lutte contre le changement climatique.

• Appui technique au projet :

• Contribuer à l’élaboration d’un Plan de renforcement de capacités (PRC) dans les domaines de l’ACC (rédigé, validé, utilisé / mis en œuvre) ;
• Appuyer le développement de nouveaux programmes de formation sur les CC/ l’ACC.
• Conduire des évaluations des lacunes en matière de capacités techniques liées aux changements climatiques de 10 institutions au maximum au sein du Groupe de Travail Technique ;
• Contribuer à la planification et la gestion de formation pour des institutions membres du Comité national sur les Changements Climatiques (CNCC). Les sessions de formation porteront sur la problématique générale des changements climatiques principalement sur les vulnérabilités aux changements climatiques, les risques climatiques, les impacts et les options d’adaptation aux niveaux sectoriel (secteurs prioritaires) et régional ;
• Développer les règles de reporting et de transparence (outils standards de reportant pour les partenaires et membres du CNCC);
• Contribuer à la vulgarisation de la PNCC, d’un nombre de meilleures pratiques, de stratégies d’information et de sensibilisation ainsi que de guide d'adaptation aux CC ;
• Appuyer la définition et le renforcement du rôle des acteurs non étatiques dans le processus d’adaptation du pays et la création de synergie dans le cadre du projet PNA ;
• Contribuer au développement de meilleur ancrage, cadrage et mécanisme institutionnels capables de porter et pérenniser les initiatives 
• Renforcer la sensibilisation aux changements climatiques chez les principaux acteurs de la planification du développement et de la budgétisation ;
• Appliquer l’outil d’auto-évaluation pour évaluer les capacités des institutions visées par le Plan de renforcement de capacités ;
• Rédiger les rapports le concernant et appuyer la préparation des autres rapports du projet.

Responsabilités additionnelles

• S’acquitter de toute autre tâche requise par le management du bureau.

Compétences générales :

• Faire preuve d’intégrité et d’équité dans l’application des valeurs et des normes éthiques des Nations Unies ;
• Manifester une grande sensibilité aux questions culturelles, à la condition féminine et aux groupes défavorisés, et faire preuve d’adaptabilité ;
• Traiter tous ses collaborateurs avec équité, sans favoritisme ;
• Manifester un solide engagement à l’égard de l’organisation ;
• Contribuer à la réalisation des missions et des objectifs stratégiques du PNUD ;
• Faire preuve d’un sens aigu des relations et du partenariat et chercher à établir des relations positives avec ses collègues et avec les partenaires du PNUD ;

Compétences fonctionnelles :

• Posséder des compétences de coordination, communication et travail en équipe 
• Avoir une connaissance du système des Nations Unies et du rôle des principales institutions dans le domaine de la gestion de l’environnement, l’adaptation au changement climatique et la planification du développement ;
• Faire preuve d’une bonne connaissance du monde du développement et des partenaires techniques et financiers œuvrant dans le domaine de la gouvernance environnementale et de la planification du développement ;
• Disposer d’une connaissance des cadres et des processus de dialogue pour une participation efficace et transparente de la société civile, des groupes de femmes, de jeunes, des paysans-agriculteurs et d’autres groupes exclus aux processus de développement et la capacité de l’appliquer à des situations pratiques.
• Faire preuve d’une excellente maîtrise du créole et du français écrit et parlé. La connaissance de l’anglais est un atout.
• Avoir une bonne maîtrise de l’outil informatique (Excel, Word, Power point, Internet etc.) ;

Formations:

• Etre titulaire d’un diplôme universitaire niveau master (BAC + 5) dans une des disciplines ci-après : génie, environnement et gestion des ressources naturelles, changement climatique, agronomie et finance.

Expériences:

La présente mission sera menée par un expert spécialiste en développement de capacités en liaison avec les Changements Climatiques (CC) ayant :

• Au moins cinq (5) années en appui institutionnel et dans les domaines de la gouvernance et développement de capacités;
• Un minimum de trois (3) références confirmées en renforcement de capacité dans les domaines liés aux changements climatiques ;
• De bonnes relations de travail avec les entités gouvernementales (avoir travaillé ou coopéré avec les ministères sectoriels clés), les structures non gouvernementales, le secteur privé et les autres acteurs de la société civile, y compris les milieux universitaires ; 
• Appuyé, en tant qu’expert conférencier, formateur, animateur ou facilitateur, à au moins cinq (5) sessions de formation ou 3 mandats de renforcement des capacités portant sur des thèmes liés aux changements climatiques ;
• Une capacité à produire des résultats de qualité dans les délais impartis
• Une grande faculté de communication et aptitude de présentation, animation et concertation ;
• Maîtrise de la langue française (écrit et parlé) et connaissance de l’anglais, un atout.

A compétences égales, les candidatures féminines seront favorisées.

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