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Consultant International pour la conception d'un système de géo-reference de suivi des impacts de l'agriculture sur les agro-systèmes et les ressources naturelles dans les bassins de production des céréales sèches des régions de Mopti et Sikasso

Bamako

  • Organization: UNDP - United Nations Development Programme
  • Location: Bamako
  • Grade: Consultancy - International Consultant - Internationally recruited Contractors Agreement
  • Occupational Groups:
    • Agriculture and Forestry
    • Monitoring and Evaluation
  • Closing Date: Closed

Background

Le Mali, pays enclavé, très vulnérable aux chocs extérieurs et doté de ressources naturelles limitées, figure parmi les 10 pays les plus pauvres du monde. La pauvreté affecte plus de 60 % de sa population, dont un tiers vit dans l’extrême pauvreté. L’expansion de l’agriculture au cours des trois dernières décennies s’est traduite par l’exploitation des zones pastorales peu productives ou la destruction d’importants habitats naturels, notamment les terres boisées et les terres humides. Cette conversion figure au nombre des principales forces motrices de la dégradation des terres et a un certain nombre de causes profondes qui se recoupent dans le cadre stratégique, institutionnel et économique.

La perte des parcours et habitats naturels a exacerbé la pression en termes de proportion de surface occupée sur le reste des régions, réduit la couverture végétale et exposé les sols à une grave érosion éolienne et hydrique dans de nombreuses parties du pays. Dans les zones où l’on pratique l’agriculture irriguée, l’alcalinisation et la salinisation constituent des problèmes majeurs, tandis que la baisse de la fertilité des sols constitue une importante source de préoccupations au niveau des terres agricoles et des parcours.

Les impacts biophysiques de la dégradation des terres ont pour noms la baisse de la capacité de séquestration du carbone, les tempêtes de sable, l’ensablement des cours d’eau, les inondations en aval, les rigoles causées par l’érosion et la formation de dunes. Ces impacts concourent aux changements climatiques aux niveaux local, régional et mondial. Les conséquences socioéconomiques sont graves et se sont traduites par l’accentuation de la pauvreté et la baisse de la productivité agricole, pastorale et forestière.

En termes purement économiques, l’impact de la dégradation des terres est élevé ; selon les estimations (Bishop et Allen (1989) , au total, la perte en terres imputable à la dégradation des terres coûte environ 1,84 million de dollars EU par an au Mali, ce qui représente 0,6 % du PNB total du pays en 1988. Des études récentes (Stocking et Pain, 1983 ; Lal 2001)  évaluent les pertes annuelles à 0,4-6 % du PIB, du fait de l’érosion du sol et à 5,35 % en raison de la déforestation. Selon les projections, les pertes imputables à l’érosion du sol uniquement devaient atteindre 12,4 millions de dollars EU en 2005 et davantage au cours des années suivantes. Cependant, toutes ces études ont été limitées par le problème de l’insuffisance de données disponibles, l’accent mis exclusivement sur l’exploitation agricole ou la tendance à ne s’en tenir qu’aux calculs fondés sur les facteurs de remplacement des éléments nutritifs. Étant donné que la dégradation des terres affecte de nombreuses utilisations des terres et plusieurs secteurs et, partant, de multiples écosystèmes et sources de subsistance, il est nécessaire d’assurer une meilleure quantification des facteurs extérieurs. Par conséquent, nombre des études menées à ce jour ne justifient ni les politiques ni les décisions d’investissement, autant qu’elles le pourraient ou le devraient. L’État malien reconnaît que la gestion durable des terres (GDT) constitue le socle d’une agriculture pérenne, ainsi qu’une composante stratégique du développement durable et de la réduction de la pauvreté. Afin de mettre un terme à la dégradation des terres au Mali, il est impératif que le secteur public et le secteur privé, ainsi que les partenaires au développement, consentent des investissements suffisants dans la lutte contre ce fléau. Le Gouvernement du Mali (GoM) a admis l’urgence de réaliser ces investissements et la nécessité d’adopter une approche stratégique de la GDT à l’échelle nationale. Ceci est reflété dans ses principaux documents, stratégies et plans de développement, notamment le nouveau Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (GPRSF) couvrant la période 2007-11, la Politique nationale de protection de l’environnement (PNPE), le Programme d’action national (PAN) pour la lutte contre la désertification, le Plan d’action pour la gestion intégrée de la fertilité des sols, la Stratégie de développement rural et le Programme spécial pour la sécurité alimentaire.

Ainsi, le GoM a sollicité le soutien des partenaires de TerrAfrica afin d’adopter une approche programmatique nationale à même de porter à échelle la GDT, d’une manière plus coordonnée et plus efficace.

Le Gouvernement a obtenu du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et du  Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) un appui financier, sous la forme d’un projet intitulé Projet Gestion Durable des Terres et des Eaux et Appui Environnemental au PAPAM), afin d’accroître l'utilisation des bonnes pratiques de gestion durable des terres et des eaux. Il compte ainsi arrêter, réduire et inverser la tendance relative à la dégradation des terres dans les agrosystèmes du Mali. Le  deuxième résultat attendu dudit projet est la mise en place d’un système ample de suivi des impacts agricoles sur les ressources naturelles et les écosystèmes et le rendre fonctionnel.Les pratiques actuelles caractérisées par l'agriculture extensive, l'agriculture itinérante, l'utilisation des intrants agricoles (engrais et insecticide)  continuent de soumettre l'environnement à une pression anthropique importante. Les agriculteurs s'adonnent à ces pratiques sans se soucier des problèmes auxquels ils seront exposés si les ressources naturelles manquaient et de l'impact qu'elles ont sur leur santé voire sur leur bien-être. En outre, aucune évaluation précise n’est en place pour le suivi des efforts des conseils agricoles sur la restauration des terres agricoles et des ressources.Les impacts tant nocifs que bénéfiques de l’agriculture sur les ressources naturelles et l’environnement deviennent de plus en plus une question primordiale au Mali.

Le projet envisage de mettre en place un Système géo-référencé pour permettre de suivre les impacts de l’agriculture sur les ressources naturelles et les agrosystèmes. Il est attendu d’un tel système qu’il puisse:

  • Fournir des informations aux décideurs et le public en général sur l’état actuel sur les modifications des conditions de l’environnement naturel dans le secteur agricole ;
  • Aider les décideurs à mieux cerner les relations de cause à effet entre l’agriculture et l’environnement en contribuant à orienter les initiatives suscitées par les modifications de l’environnement ;
  • Contribuer au suivi et à l’évaluation de l’efficacité des mesures prises  pour encourager une agriculture durable.

Les présents termes de référence définissent les conditions de  la mise en place d’un tel système. 

Duties and Responsibilities

Objectif global:

  • L’objectif global consiste à concevoir un système géo-référencé de suivi des impacts de l’agriculture sur les agrosystèmes et les ressources naturelles dans la zone d’intervention du Projet afin de  tirer les enseignements des expériences en cours et d’accroître l’efficacité des investissements sur le terrain.

Objectifs spécifiques:Il s’agit de :

  • Faire ressortir  les différents  types d’impacts sur les ressources naturelles et les agrosystèmes imputables à l’agriculture et qui méritent d’être suivis ;
  • Répertorier les indicateurs sensibles, rentables et simples  pour suivre des impacts de l’agriculture et identifier les données pertinentes à collecter ;
  • Concevoir les protocoles de collecte des données, de l’organisation de la collecte, de leur traitement, de leur analyse, de leur gestion  et de leur diffusion ;
  • Indiquer l’organisation institutionnelle et les arrangements nécessaires pour sa pérennisation;
  • Estimation du coût pour la mise en place et le fonctionnement du système.

Résultats attendus:

  • Les différents  types d’impacts sur les ressources naturelles et les agrosystèmes imputables à l’agriculture et qui méritent d’être suivis sont recensés ;
  • Les indicateurs sensibles, rentables et simples  pour suivre des impacts de l’agriculture et identifier les données pertinentes à collecter sont répertoriés ;
  • Les protocoles de collecte des données, de leur traitement, de leur analyse, de leur gestion  et de leur diffusion sont élaborés au moyen d’une plateforme open source fiable et accessible ;
  • Les mécanismes de circulation de l’information efficaces sont proposés;  
  • L’organisation institutionnelle et les arrangements nécessaires pour la pérennisation sont proposés ;
  • Le coût pour la mise en place et de fonctionnement du système est estimé.

Activités a réaliser par le consultant:

D’une façon globale, il est attendu du consultant de :

  • Faire une revue documentaire et une analyse critique des initiatives de suivi environnemental et de surveillance écologique en cours au Mali;
  • Proposer une note conceptuelle décrivant l’architecture et la stratégie de mise en œuvre du système de suivi avec :
  • Une présentation des problèmes prioritaires auxquels  l’environnement est confronté avec les systèmes actuels de production agricole caractérisés par : le défrichement ; les feux de brousse ; l’utilisation d’éléments de fertilisations ; l’utilisation des pesticides ; l’utilisation des ressources en eau ; l’exploitation et la conservation des terres ; la qualité des terres ; la qualité des eaux ; les gaz à effet de serre ; la perte de la biodiversité et des habitats naturels des espèces sauvages ; la destruction des paysages ; les aspects sociaux culturels ;
  • L’identification et typologie des indicateurs d’un système de suivi géo-référencé pour les problèmes retenus. Pour assurer convenablement le suivi  des impacts, le système a besoin d’indicateurs. Les indicateurs, à leur tour, déterminent la nature et la fréquence des données à collecter et les types de traitements à appliquer en vue de parvenir à l’information pertinente qui guidera la prise de décision. Il existe une batterie d’indicateurs potentiels des impacts. L’identification des indicateurs adéquats, la définition des classes les plus propices, la définition des paramètres de pondération les plus « expressifs » constituent l’investissement scientifique et technique le plus important et le plus difficile à réaliser. Leur choix judicieux permet de bien maîtriser ses coûts de fonctionnement, et partant, de parfaire le montage du système vu sous l’angle opérationnel ;
  • L’élaboration  de  la  méthodologie  d’échantillonnage : définition de la  méthode d’échantillonnage (raisonné, stratifié, autres) - détermination de la taille de l’échantillon pour les différents niveaux d’échelle spatiale (critères de choix) - la définition des données à collecter aux différents niveaux (Zone climatique, zone du projet, parcelles, etc.) - la fréquence de collecte, etc. L’appui d’un statisticien peut être nécessaire si le consultant ne dispose pas cette compétence;
  • La proposition de l’organisation de la collecte des données et des  outils  de  collecte  des  données ;
  • Proposition pour la cartographie d‘occupation des sols et le géo-référencement des sites d’intervention du projet et du PAPAM sur la base d’un logiciel de cartographie open source tel que QGIS ou autres logiciels ;
  • Proposition de la mise en place des protocoles de gestion des données et informations et de création des bases de données. Pour être « digestibles », les informations recueillies pour un tel système doivent être exprimées sous forme de données exploitables dans des bases de données multicritères, facilement accessibles et interrogeables. Ces données doivent donc avoir un « caractère statistique ».  Pour les aspects quantitatifs relatifs à l’importance des efforts engagés, les données sont collectées auprès des partenaires opérationnels sur le terrain. Pour les aspects qualitatifs, traduisant l’impact ou l’efficacité des efforts consentis, les données sont recueillies sur le terrain, sous forme de valeurs qualitatives exploitables dans une base de données. Une Base de données « ACCESS » pourra peut-être largement suffisante;
  • La mise en place de protocoles d’analyse des données. Ils doivent   permettre d’améliorer son potentiel de connaissances sur le fonctionnement et l’évolution des écosystèmes, sur les déséquilibres environnementaux actuels occasionnés par l’agriculture. Il doit permettre de mieux faire comprendre les effets des perturbations naturelles et anthropiques, et de favoriser la prise de décisions idoines en matière d’environnement par la disponibilité de données fiables et pertinentes ;
  • Proposition de l’architecture globale pour la diffusion des informations sur les plans technique et organisationnel. Il faut souligner que l'avènement de l'Internet a profondément modifié les pratiques de diffusion de l’information sur l’environnement. Dans les pays développés, des systèmes géomatiques d'envergure offrent maintenant plusieurs de leurs produits et services sur Internet. Ils permettraient un accès facile et en tout temps aux décideurs et d’autres utilisateurs potentiels. Une telle approche dans la diffusion de l’information doit être privilégiée.

A cet effet, des recommandations pertinentes sont attendues du consultant afin que les utilisateurs, particulièrement ceux du MEADD et ses partenaires, puissent utiliser des modes d’accès modernes, notamment des :

  • Services en ligne pour connaître l'offre de produits et services ;
  • Services faisant appel aux concepts de catalogue, de visualisation, d’outils de navigation et d'interrogation, etc.;
  • Services en ligne pour consulter et exploiter les données en fonction de profils d’accès;
  • Services en ligne pour commander des produits si cela s’avère nécessaire.  
  • Pour certains utilisateurs, ces bases de données multicritères fourniront, au fur et à mesure des besoins, les données et les informations dont ils ont besoin, moyennant des requêtes adéquatement formulées. Pour d’autres utilisateurs, les données brutes figurant dans les bases de données feront l’objet d’une exploitation « ciblée » selon des besoins-types. C’est notamment le cas des rapports périodiques et des tableaux de bord ;
  • Formulation des recommandations sur les questions de valorisation institutionnelle ;
  • évaluation des coûts de la mise en place du système et de fonctionnement pour trois ans ;
  • produire les rapports d’étapes pour faire état d’avancement dans le cadre du suivi-contrôle du PGDTE ;
  • présenter les résultats aux instances d’approbation et de validation.

N.B. : Le système sera de 100% géo référencé, développé en s’inspirant peut être de modèles couramment utilisés tels que Google Earth, google maps ou open street maps et  inclura au minimum les données sur les ressources naturelles disponibles (eau, forêts, zones humides, autre végétation naturelle, relief) et  leur utilisation. En outre, il identifiera les domaines critiques pour les services agro-écologiques et hydrologiques et leur rôle dans l'agriculture de subsistance et les incidences des feux de brousse, des activités économiques non agricoles, les concentrations de population.

Competencies

Compétences Organisationnelles :

  • Intégrité en accord avec les valeurs et les normes éthiques de l’ONU ;
  • Fait le plaidoyer pour la vision, la mission, et les buts stratégiques des Nations Unies ;
  • Flexibilité et une adaptabilité aux aspects culturels, de genre, de religion, de race, de nationalité et d’âge.

Compétences Fonctionnelles :

  • Développement et efficacité opérationnelle ;
  • Capacité d’appuyer l’identification, la formulation, la mise en œuvre des programmes et projets de développement, y compris en contexte instable ;
  • Capacité de communication avec les différents partenaires, agences du SNU, OSC, le gouvernement.

Gestion et leadership :

  • Focalisé sur les résultats ;
  • Répond de manière constructive aux appréciations ;
  • Aborde constamment le travail avec énergie et ponctualité, ainsi qu’avec une attitude positive et constructive ;
  • Démontre de solides compétences en communication orale et écrite.

Required Skills and Experience

Education:

  • Diplôme universitaire (au moins BAC+5) en géographie, en cartographie, dans le domaine du développement rural (agronomie, foresterie, élevage, gestion des  terres) ou  tout autre domaine jugé équivalent.

Expérience :

  • Minimum 5 ans d’expériences;
  • Justifier des compétences dans la cartographie, le SIG et la télédétection au Mali ou dans la région du Sahel et d’Afrique de l’Ouest ;
  • Justifier  de  travaux similaires dans le domaine  de suivi environnemental ou de surveillance écologique ;
  • Avoir une expérience de travail en équipe pluridisciplinaire dans le domaine de l’environnement, de la GRN, des changements climatiques, ou tout autre domaine en rapport avec le thème de la présente consultation ;
  • Avoir une capacité de synthèse, d’analyse et de rédaction en français ;
  • Une connaissance de l’environnement des pays du Sahel peut constituer un atout.
  • Une connaissance du web mapping peut constituer un atout.

Langue :

  • Maïtrise du français écrit et Parlé.

Durée :

  • La consultation s’étale sur trois mois à partir de la signature du contrat pour une prestation de 45 jours ouvrables de travail effectif y compris les missions de terrain et les jours de validation au cours d’un atelier.     

Suivi controle et validation des résultats attendus:Suivi:

  • Le consultant retenu travaillera sous l’autorité d’une commission ad hoc mise en place par l’AEDD.

Calendrier et résultats attendus de l’étude:

  • Une réunion de cadrage sera organisée avec l’équipe du projet  et le PNUD et la méthodologie sera présentée à la commission ad hoc;
  • Un premier rapport d’étape sera déposé au Projet (s/C l’AEDD) via le PNUD au bout de  quinze (15) jours après la signature du contrat). Le Projet aura cinq (05) jours pour réagir;
  • Un deuxième rapport d’étape sera fourni au bout d’un mois (30 jours);
  • La monture finale de la note conceptuelle sera validée par la commission ad hoc lors d’un atelier au 40ème jour. Dans un délai de 5 jours à compter de la date de l’atelier de validation, les différents amendements devront être intégrés au draft et la version corrigée de Note sera remise au PNUD pour le projet en format  numérique sur clé USB 5 jours après la tenue de l’atelier de validation.
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