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Programme humanitaire en faveur des refugiés Sahraoui à Tindouf -Assistance technique au volet Education

Algiers

  • Organization: UNICEF - United Nations Children’s Fund
  • Location: Algiers
  • Grade: Mid level - P-4, International Professional - Internationally recruited position
  • Occupational Groups:
    • Development Cooperation and Sustainable Development Goals
    • Education, Learning and Training
  • Closing Date: Closed

Programme humanitaire en faveur des refugiés Sahraoui à Tindouf -Assistance technique au volet Education

Programme humanitaire en faveur des refugiés Sahraoui à Tindouf
Assistance technique au volet Education
Avant-projet de termes de référence

1- Contexte et justificatif
C’est à partir de 1975 que les premiers camps de refugies Sahraouis ont commencés à être installés dans la Wilaya de Tindouf au Sud-ouest de l’Algérie frontalière avec le Sahara Occidental. L’afflux de refugies a débuté quand la fin de la colonisation Espagnole de ce territoire a résulté en l’irruption d’un conflit armé entre le Royaume du Maroc et le front Polisario chacune des deux partie revendiquant la souveraineté légitime de ce territoire.  
Les refugies Sahraouis ont été accueillis par l’Algérie qui a pris sur elle leur installation dans les camps et a pourvu à leurs besoins et ce pendant plus d’une décennie ; ce n’est qu’à partir de 1986 que l’Algérie a demandé l’appui de la communauté internationale et des agences humanitaires des Nations Unies principalement le HCR, le PAM et l’UNICEF.
Les perspectives de tenue du referendum décidé par les Nations Unies et de la résolution pacifique de cette crise s’amenuisent de jour en jour et la situation de statu quo précaire perdure depuis plus de 40 ans exacerbant de plus en plus les la frustration des réfugiés Sahraouis installés dans les 5 camps de Dakhla,  Layoun, Awswerd, Smara et Boujdour nommés ainsi en référence à 5 villes/provinces portant ces mêmes noms au Sahara Occidental.
Le nombre exact de refugies Sahraouis installés dans les camps est inconnu et fait l’objet d’un marchandage et parfois d’un ‘dialogue de sourds’ entre les autorités de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD)  et la communauté humanitaire internationale ; les estimations varient entre 90,000 correspondant à la population de réfugiés les plus vulnérables selon le HCR à 125,000 qui correspond au nombre de rations alimentaires servies par le PAM (population vulnérable majorée de 35,000 rations supplémentaires pour assurer un niveau acceptable de sécurité alimentaire) à un effectif de170,000 à 190,000 selon les estimations des autorités Sahraouies basées sur des projections faites à partir du dernier recensement réalisé au Sahara Occidental par l’Espagne en 1974 un an avant la fin de la colonisation. 
Selon certaines estimations, 75% de la population refugiée des 5 camps est constituée de femmes et d’enfants ; par ailleurs, il y’aurait environ 4600 naissances par an, 22,000 enfants de moins de 5 ans, 40,000 enfants âgés de 3 à 15 ans fréquentant les établissements préscolaires, les écoles primaires et les collèges. La scolarisation Les statistiques des effectifs d’élèves et des structures éducatives dans les 5 camps indiquent ce qui suit :
1. Il existe 30 jardins d’enfants accueillant 7.817 enfants de 3 à 5 ans ;
2. Les écoles primaires sont au nombre de 28 accueillant 22.331eleves dans un cycle d’enseignement primaire de 5 années utilisant le nouveau curriculum algérien avec quelques adaptations faites pour 2 ou 3 disciplines. Il est utile de souligner que les enseignants se plaignent du fait que les guides destines aux instituteurs et aux professeurs n’aient pas été mis à leur disposition ce qui les handicape quelque peu dans leur travail notamment pour les enseignants moins expérimentés.
3. Il existe, en outre, 11 collèges assurant un deuxième cycle de l’enseignement de base de 4 années au profit de 9.569 enfants et adolescents. Dans les collèges, c’est également le nouveau curriculum et les manuels scolaires algériens qui sont utilisés avec également quelques adaptations faites pour des matières comme l’histoire, la géographie et l’éducation civique.
4. Au total, il y’a environ 1760 enseignants tout niveau confondu.
Dans la présente configuration du système éducatif sahraoui, les élèves qui finissent l’enseignement de base (collège) peuvent poursuivre leurs études secondaires pour la majorité d’entre eux dans des lycées Algériens dans différentes régions du pays ou bien à l’étranger pour une petite minorité d’élèves notamment en Espagne ou à Cuba. Ceci implique pour les adolescents l’obligation de quitter leur famille et d’aller en internat dans un lycée algérien souvent pour toute la durée de l’année scolaire. Il semble par ailleurs que le système de quota convenu entre les ministères algérien et sahraoui de l’éducation implique pour un certain nombre d’élèves (vraisemblablement ceux ayant les résultats les moins bons), que le parcours scolaire s’arrête-la. La situation décrite ci-dessus demande à être davantage étayée et analysée dans ses différentes dimensions et implications scolaires et sociales. La création progressive d’un certain nombre de lycées secondaires dans les camps est l’une des ambitions du Ministère Sahraoui de l’Education.
Dans ce sens, Il y’a 3 années, Cuba ne pouvant plus offrir de bourses aux élèves Sahraouis pour poursuivre leurs études secondaires –et souvent universitaires- à Cuba a proposé de créer une section secondaire dans l’un des 12 collèges et a dispatché un groupe de 9 enseignants cubains pour y enseigner la plupart des matières et en se basant sur le curriculum cubain ; une cinquantaine d’élèves Sahraouis font partie de la 1ere cohorte ayant participé à ce programme et ont passé l’examen équivalent au baccalauréat en juin 2017, leur devenir n’est pas claire car ils ne peuvent plus aller à l’université à Cuba et pour des raisons de non maitrise des langues d’enseignement (surtout le français), ils ne peuvent pas non plus  intégrer l’université Algérienne.
Si sur le plan de l’accès à l’éducation, la situation est plutôt satisfaisante avec un taux de  scolarisation proche de 100% dans le primaire et vraisemblablement supérieur à 85% au 2eme cycle de l’enseignement de base, sur le plan de la qualité toutefois, la situation est moins bonne comme en témoignent des taux de redoublement proches de 20% dans le primaire et de 30% dans le 2eme cycle de l’EB ainsi que les taux d’abandon qui sont de 2.12% au primaire et de 6.38 au collège. Le ratio élèves/maitre au primaire est de 40 ; selon les déclarations de quelques institutrices rencontrées en mai 2017, la plupart des classes comptent environs 37 élevés et leurs estimations des proportions de redoublants dans leurs classes respectives corroborent les moyennes calculées par le Ministère évoluant entre 19 et 22 % ; elles ont aussi affirmé que cette proportion est nettement plus élevée dans le cycle moyen, ce qui a été confirmé par 2 professeurs et 3 inspecteurs du cycle moyen.
Lors d’une rencontre tenue au mois de mai 2017, le Ministre de l’Education a souligné   qu’outre la question des lycées secondaires pour laquelle il souhaite l’aide de la communauté humanitaire internationale notamment l’UNICEF, l’une des ambitions de son département est d’aller vers la construction d’un curriculum national Sahraoui et qu’il compte beaucoup sur l’UNICEF pour apporter son soutien technique à cette opération.
Suite aux graves inondations survenues en Octobre 2015 et ayant largement endommagées de très nombreux jardins d’enfants et écoles primaires et intermédiaires notamment dans le camp de Dakhla, l’UNICEF a élaboré et mis en œuvre un plan de réponse qui a assez rapidement permis de reconstruire ou réhabiliter une quinzaine de structures scolaire. L’UNICEF a par ailleurs assuré la coordination du groupe sectoriel de l’éducation dont font partie le Ministère Sahraoui de l’Education, le HCR, le PAM et les ONG nationales ou internationales opérant à Tindouf et intervenant dans le secteur de l’éducation parmi elles une ONG Algérienne l’Association des Femmes Algériennes pour le Développement (AFAD), une ONG Italienne Commitato Internazionale de Sviluppo Del Popoli (CISP) et une autre française Triangle Génération Humanitaire (TGH).
Lors des réunions régulières tenues par ce groupe de coordination en 2016 et début 2017, le Ministère de l’Education a mis en exergue un certain nombre de besoins pressants ressentis au niveau du système éducatif et a demandé aux différents intervenants notamment l’UNICEF à aider à y répondre :
 Aider à améliorer les conditions des installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans la majorité des établissements scolaires et préscolaires tout particulièrement dans les collèges ou un absentéisme élevé est noté pour les filles en partie lié à l’absence de blocs sanitaires ou à leur conditions insatisfaisantes d’hygiène.
 Poursuivre le travail de réhabilitation des établissements affectés par les inondations et qui n’ont pas encore été réhabilités (ou seulement en partie)
 Œuvrer à développer la capacité des personnels enseignants ainsi que les encadreurs pédagogiques et les chefs d’établissement. Le développement de capacité doit également toucher le centre de formation des formateurs en éducation (appelée centre du 9 juin) situé à Rabouni (Centre administratif pour les autorités Sahraouies)
 Développer le système de gestion de l’information du Ministère de l’Education.

L’UNICEF a décidé de répondre par la positive à ces différentes requêtes du Ministère Sahraoui de l’Education et a déjà pu mobiliser des ressources financières pour engager le travail sur les différents dossiers.

Concernant la requête d’appui au développement du système de gestion de l’information du système éducatif, le Ministère a exprimé son souhait que ce travail soit confié à l’ONG CISP dans la mesure qu’elle avait elle-même soutenu la conception du noyau initial du système d’information a l’occasion d’un projet datant de quelques années déjà relatif aux cantines scolaires dans les structures éducatives Sahraouies et du fait des bonnes relations du Ministères et de ces cadres avec les responsables de l’ONG en qui ils ont confiance ; l’UNICEF n’a pas émis d’objections de principe quant à cette option mais n’a pas manqué de souligner les limites techniques que cette option pouvait induire.

2- Besoins en Assistance technique et taches principales

Afin de pouvoir répondre à la requête portant sur le développement de capacité des personnels d’enseignement et d’encadrement, l’UNICEF souhaite mobiliser une assistance technique dont les principaux axes de travail seraient comme suit :

1. Entreprendre une mission exploratoire afin de réaliser un diagnostic de situation portant sur les besoins de formation des différentes catégories de personnels de l’éducation (Inspecteurs, Enseignants, Chefs d’établissement, formateurs du centre du 9 juin, cadres du Ministère au niveau central et régional…)
2. Elaborer un programme de formation pour les différents publics tenant compte du diagnostic de situation et explicitant les objectifs visés, les champs à couvrir, les contenus de la formation, la durée à prévoir pour les différents modules et les publics cibles visés… le programme serait complété par un plan de travail/ échéancier des différentes sessions dans lequel la priorité pourrait être donnée aux inspecteurs et formateurs qui seraient par la suite mobilisés pour la formation des personnels enseignants.
3. Proposer un programme spécifique pour le renforcement de capacité du centre du 9 juin tant au niveau de l’institution elle-même qu’à celui de son équipe de formateurs.
4. Entamer la préparation des modules de formation des différents publics cibles en fonction du programme de formation (point 2)
5. Mettre en œuvre le plan de formation pour les différents publics cibles au moyen des modules de formation déjà élaborés.
6. Etablir un diagnostic de situation sur le travail d’adaptation fait sur le curriculum Algérien pour mieux le contextualiser a la situation du peuple et du tissu socioculturel Sahraouis et identifier les besoin pour la poursuite dudit travail en analysant la capacité du système éducatif Sahraoui a s’acquitter convenablement de cette tâche. Tout module de formation devra comprendre un pré-test et un post-test pour chaque unité de formation


3- Produits attendus :
a. Rapport de la mission exploratoire avec les éléments d’information de base sur le système éducatif Sahraoui ainsi que le diagnostic de situation en termes de besoins de formation des différents publics cibles ainsi que sur le travail d’adaptation déjà engagé par le ME Sahraoui sur le curriculum Algérien pour les disciplines et niveaux concernés.
b. Note de présentation du programme de formation explicitant les objectifs visés, les champs à couvrir, les contenus de la formation, la durée à prévoir pour les différents modules et les publics cibles visés
c. plan de travail/ échéancier des différentes sessions illustrant tant la séquence logique que la chronologie des sessions
d. programme de renforcement de capacité du centre du 9 Juin de formation des formateurs
e. un nombre restant à définir de modules de formation pour chacun des publics cibles en fonction du programme de formation (point 2) et répondant aux besoins identifiés au point 1. Pour les formateurs du centre du 9 juin et les inspecteurs, le nombre de modules à concevoir peut se limiter à 2 pour chaque group tandis que pour les chefs d’établissement, le nombre de modules devrait être d’au moins 3 couvrant les aspects pédagogiques et didactiques, managériaux et de techniques de formation. Pour les instituteurs du primaire et les professeurs de collège, le nombre de module sera plus important en fonction des disciplines enseignées et du degré de spécialisation, ils porteront sur les aspects pédagogiques et didactiques y compris sur la construction de situations d’apprentissage, l’évaluation, le diagnostic et la remédiation.
f. Un rapport synthétique décrivant le déroulement des sessions de formation et exploitant les résultats des pré-tests et des posttests.
g. Une note d’orientation méthodologique sur le travail d’adaptation du curriculum Algérien et de conception d’un curriculum national Sahraoui.

4- Profils Recherchés

Le caractère assez varié des besoins de formation et des publics à toucher rend nécessaire le recours a 3 ou 4 consultants ayant les profils suivants :
• Diplôme avancé d’études universitaires (Master ou Doctorat) en sciences de l’éducation ou dans les domaines correspondant aux principales disciplines enseignées (Arabe, Mathématiques, Sciences exactes, sciences humaines et sociales) ou autres domaines pertinents
• Expérience de 7 ans ou plus dans la recherche en éducation et/ou l’encadrement pédagogique et/ou la formation des personnels de l’éducation et la conception de contenu de formation pour lesdits personnels ; les profils d’inspecteurs de l’enseignement primaire et secondaire avec expérience dans la formations des enseignant sont proche des exigences de l’assistance technique recherchée.
• La Maitrise de l’Arabe est nécessaire
• La maitrise de l’espagnole représente un atout
• La maitrise du français et ou de l’Anglais est très souhaitable.
• La familiarité avec les curriculums algériens du primaire et du 2eme cycle de l’enseignement de base est un atout important
• La capacité à travailler en équipe multiculturelle est un atout majeur.

5-  Modalité de présentation des candidatures

Les consultants intéressées peuvent présenter leur candidatures individuellement ou par groupe. La candidature doit comprendre ce qui suit
 Lettre de motivation mettant en exergue les points forts de la candidature
 Le ou les CV et/ou formulaire (s) P11
 Une offre technique dans laquelle le ou les consultants présentent leur lecture interprétative des termes de référence y compris les améliorations/ compléments possibles et leur vision de la manière par laquelle ce travail pourrait être exécuté de manière optimale ; l’offre technique doit en outre comprendre un échéancier/plan de travail pour la réalisation de l’ensemble des taches. Une offre technique présentée pour un groupe de consultants devant travailler en équipe doit expliciter la répartition des taches entre les différents consultants et designer le consultant coordinateur de l’équipe.
 Une offre financière présentant : (i) le nombre de jours/homme pour la réalisation de chaque tache et remise du livrable qui y correspond (ii) le nombre total de jours/homme pour l’ensemble des taches à réaliser, (iii) le nombre et la durée des missions à faire par chaque consultant, (iv) les niveaux souhaités de rémunération selon les niveaux de complexité des différentes tâches principales ou secondaires, (v) l’ensemble des autre frais (transport aérien, frais de séjour à Alger et/ou à Tindouf, assurance/
 voyage, les éventuels frais de secrétariat…), (vi) le total général de l’offre financière individuel ou de groupe
Il est précisé que l’offre financière devra être transmise séparément de l’offre technique et que les offres financières ne seront examinées que pour celles correspondant aux offres techniques jugées de qualité satisfaisant aux critères.

6- Période de la consultation
L’ensemble des taches inhérentes à cette consultation devra être mis en œuvre et finalisé au cours de la période Septembre 2017 à Mars 2018.

 

7- Supervision de la mission
La mission sera conjointement supervisée par le Représentant de l’UNICEF (Marc Lucet et son Adjoint (Moncef Moalla). La coordination sur terrain à Tindouf sera assurée par l’Administrateur du Programme Humanitaire à Tindouf (Samir Zemouchi) qui entre autre assurera la liaison avec les autorités Sahraouies de l’Education et avec le président du Croissant Rouge Sahraoui ainsi qu’avec les instances Onusiennes, Algériennes et Sahraouies chargées des questions de sécurité.

Termes de référence préparés par Moncef Moalla (Représentant Adjoint UNICEF Algérie)
Juin 2017

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