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Republication-Consultance internationale- CASH Nutrition, en distanciel avec des missions dans la Zone de santé de Manono et autres zones de santé à identifier dans la Province de Tanganyika, 6 mois

Kinshasa

  • Organization: UNICEF - United Nations Children’s Fund
  • Location: Kinshasa
  • Grade: Consultancy - Consultant - Contractors Agreement
  • Occupational Groups:
    • Public Health and Health Service
    • Legal - Broad
    • Legal - International Law
    • Nutrition
    • Cash-Based Interventions
  • Closing Date: Closed

De manière générale, le (la) consultant(e) International(e) sélectionné(e) aura à : • Evaluer l’impact de la mise en œuvre du transfert monétaire dans le traitement de la malnutrition aigüe sévère chez les enfants âgés de 6 à 59 mois, dans les bras d’interventions et bras contrôle durant l‘intervention, dans la province du Tanganyika. De façon spécifique : • Analyser et comparer les indicateurs de performance (taux de guérison, taux d’abandon, taux de récidive, taux de mortalité et de morbidité) et de qualité (gain de poids moyen, durée moyenne de séjour) • Analyser et comparer les admissions et l’anthropométrie (PB, croissance staturale) sur l’ensemble du traitement et 6 mois après l’inclusion • Analyser et comparer les pratiques alimentaires avec un accent sur la diversité alimentaire des ménages surtout des enfants 6-23 mois • Analyser et comparer l’utilisation des ATPE

UNICEF travaille dans certaines parties du monde qui sont les plus difficiles, pour atteindre les enfants les plus désavantagés au monde. Pour sauver leurs vies. Pour défendre leurs droits. Pour les aider à réaliser leur potentiel. Dans 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, partout, chaque jour, pour construire un monde meilleur pour tous. Et nous n’abandonnons jamais.

Pour chaque enfant, une bonne santé!

  1. Contexte

Au cours de la dernière décennie, malgré les efforts significatifs combinés des partenaires, des agences du système de Nations unies, telles que UNICEF, et du gouvernement et, en dépit d’énormes potentialités en ressources naturelles (eau, minerais, forêts), la malnutrition aiguë sévère (MAS) affecte encore des centaines de milliers d'enfants de moins de cinq en République Démocratique du Congo (RDC). En effet selon l’enquête MICS 2018, plus d’un million d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aigüe sévère alors que la prévalence nationale de l’émaciation a significativement diminué passant de 16 % en 2001 à 6,5 % en 2018 avec 2,0% pour la forme sévère. Au niveau provincial, 12 provinces sur 26 présentent des taux de MAS supérieurs à 2% (seuil d’urgence). Les provinces d’Ituri (6,1%) et du Nord Ubangi (6,1%) ont les prévalences d’’émaciation sévère les plus élevées. Les prévalences d’émaciation au niveau provincial cachent des disparités lorsque l’on considère les enquêtes Zonales.

Bien que la malnutrition soit responsable à 45% de la mortalité chez les jeunes enfants, le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans a connu une baisse en RDC sur les 30 dernières années. En effet, ce taux est passé de 184 décès pour 1.000 naissances vivantes en 1990 à 70 décès pour 1.000 naissances vivantes en 2018, soit une réduction de 62%. Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans en RDC reste élevé malgré sa baisse significative. Selon l’OMS, la RDC figure parmi les 5 pays au niveau mondial et le deuxième pays en Afrique subsaharienne après le Nigeria ayant enregistré la moitié des décès de moins de 5 ans en 2019.

Parmi les déterminants de la malnutrition en RDC, les pratiques alimentaires inadéquates des communautés et le manque d’accès aux services sociaux de base sont incriminées. En effet, elles favoriseraient une consommation alimentaire très déséquilibrée faiblement riche en micro et macronutriments. Et parmi les causes de ce régime inadapté, on cite la faiblesse des revenus qui empêche les dépenses pour une alimentation adaptée, la faible production végétale pour certaines cultures, la faible production animale, et des habitudes alimentaires qui parfois défavorisent l’équilibre des rations consommées (4).

En plus des pratiques alimentaires, plusieurs autres facteurs aggravent la malnutrition en RDC, notamment :
1) l’insécurité due à l’activisme des groupes armés à l’Est (Provinces du Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema et Ituri) et dans le Sud Est du pays (Tanganyika), qui entraine des mouvements de population et une précarité extrême de ceux fuyant loin de leurs villages ;
2) les épidémies de rougeole, de choléra, d’Ebola affectant la santé des enfants de moins de 5 ans dans certaines Zones ;
3) les aléas climatiques qui menacent souvent la production agricole, des saisons sèches qui seprolongent et des inondations qui affectent souvent la sécurité alimentaire des ménages,
4) Le faible accès physique à certaines Zones en raison d’un manque d’infrastructures routières, limitant l’accès aux humanitaires.
Ces trois dernières années (2017-2020) ont été marquées par l’amélioration de la couverturegéographique de la prise en charge de la malnutrition aigüe sévère (augmentation de 68% depuis 2013, soit une couverture actuelle de 145/515 zones de santé) et par la mise en place de programmes conjoints (de 3 à 5 ans) assurant le déploiement de paquets d’interventions à l’échelle des Zones de santé ainsi que des interventions multisectorielles (santé, nutrition, Wash, protection, sécurité alimentaire, éducation…) en réponse aux crises nutritionnelles. Ces interventions s’alignent aux objectifs du plan national stratégique multisectoriel de nutrition, ainsi qu’aux plans successifs de réponse humanitaire multisectoriels.

  1. Justification

Dans le cadre du Plan stratégique de l’UNICEF (2020-2030) ainsi que du programme de l'UNICEF visant à accroître la résilience des ménages, des communautés et des systèmes, il a été préconisé l'intégration et l'élargissement de la modalité de transferts monétaires (TM) dans la mise en œuvre des interventions pour obtenir de meilleurs résultats en faveur des enfants. Les résultats de certaines études² indiquent que les transferts monétaires en complément des programmes peuvent potentiellement améliorer les résultats des interventions en nutrition. En effet, les transferts ciblés d’argent liquide jouent un rôle important dans l’amélioration de l’alimentation des ménages. Ils permettent principalement de réduire la pauvreté chronique ou transitoire et de prévenir l’appauvrissement lié aux périodes de crises. Ils améliorent la sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables non seulement à travers un régime alimentaire adéquat et équilibré mais aussi grâce à l’amélioration des conditions de vie en général, notamment l’accès aux services de santé et à l’éducation, le développement des moyens de production des ménages afin d’assurer l’avenir de leurs enfants et de leur famille.

En RDC, un projet pilote de transfert d’argent liquide aux ménages vulnérables dans la Province du Kasai Oriental en 2014-2015 avec le financement d’UNICEF et le partenaire Save the Children a prouvé que les transferts d’espèces constituent une solution viable pour améliorer les résultats de nutrition chez les enfants traités pour la malnutrition aiguë sévère. C’est un filet de sécurité contre le risque de rechute et, il permet aux enfants de rattraper de manière continue leur retard en matière de poids et de périmètre brachial, jusqu’à six mois après leur admission au traitement.

L’étude sur « les effets des transferts monétaires inconditionnels sur le résultat du traitement de la malnutrition aiguë sévère (MAS) : un essai randomisé en grappes en République démocratique du Congo » réalisé durant la mise en œuvre du projet Pilote de transfert d’argent liquide aux ménages vulnérables dans la Province du Kasai Oriental avec le financement d’UNICEF en 2014-2015, a révélé que les chances de guérison d’un enfant atteint de malnutrition aiguë sévère étaient supérieures de 35% dans le groupe bénéficiaire de l’intervention comparativement au groupe témoin. Les taux de non-réponse au traitement et d’abandon de celui-ci sont apparus plus faibles dans les ménages recevant l’aide en espèces. Tous les résultats nutritionnels obtenus dans le groupe bénéficiaire de l’intervention ont été sensiblement meilleurs que ceux enregistrés dans le groupe témoin. Au bout de six mois, 80 % des enfants issus des ménages bénéficiaires des transferts d’espèces avaient retrouvé le périmètre brachial et l’indice poids-pour-taille couché/debout qui étaient les leurs avant l’apparition de la pathologie, ou montraient des signes de rattrapage de ces mesures. Dans le groupe témoin, moins de 40 % des enfants ont présenté une complète guérison, et l’état nutritionnel d’un grand nombre d’entre eux s’est dégradé après la fin du traitement. Dans les deux groupes, une amélioration notable des scores de diversité et de consommation alimentaire par rapport aux données de référence avait été observée. Cette amélioration est apparue sensiblement supérieure dans le groupe bénéficiaire de l’intervention, comparativement au groupe témoin.

L’étude qui fait l’objet de ces TDR permettra de tirer des leçons des différentes expériences et contextes afin de déterminer les standards et les normes sur les transferts monétaires dans les interventions de Nutrition en RDC.

Afin de consolider l’analyse du pilote au Kasai Oriental, l’UNICEF recherche un consultant individuel qui pourra réaliser la recherche action dans la province du Tanganyika (zones de santé initialement identifiées pour 2021 : Manono) en se basant sur les hypothèses suivantes :

  1. Question et hypothèses de recherche
  1. Question de recherche

 Les transferts monétaires semblent être un moyen efficace pour permettre aux ménages les plus vulnérables d’accéder à la nourriture et de couvrir certaines carences nutritionnelles. Avec des ressources accrues, ils pourraient diversifier davantage leur alimentation et acheter des aliments de meilleure qualité. Le transfert monétaire a – t- il un effet direct sur l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants pris en charge selon le protocole PCIMA dans le contexte de la province du Tanganyika ?

  1. Hypothèses de recherche

Nous supposons que la mise en place du transfert monétaire dans le traitement de la MAS avec un protocole standard associé à des activités complémentaires de promotion des pratiques d’alimentation appropriées contribuerait à :

  • Un meilleur gain de poids à travers une meilleure adhérence au traitement, une meilleure croissance moyenne du périmètre brachial (PB) et une diminution de la durée moyenne du traitement ;
  • Une meilleure adhésion au programme à travers une diminution du nombre de rechutes et d’abandons ;
  • Une réduction de la proportion des rechutes partant du constat que la couverture des programmes de prévention des différentes formes de malnutrition reste très limitée en RDC. Effectivement, même si un enfant atteint de MAS reçoit les soins adéquats, la probabilité de rechute est importante puisqu’il est renvoyé dans le même environnement où les causes de la malnutrition sévissent toujours.

Notre hypothèse secondaire serait que les stratégies de transfert monétaire améliorent et accélèrent l’adoption des pratiques clés de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) et familiales par :

  • La diminution du partage des ATPE au sein du ménage ;
  • L’adoption de pratiques optimales d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) ;
  • L’amélioration et la diversification du régime alimentaire au sein du ménage surtout pour les enfants de 6-23 mois.
  1. Objectifs

L’objectif de ‘’l’étude sur l’effet des transferts monétaire dans la prise en charge ambulatoire de la malnutrition aiguë sévère mise en œuvre par les partenaires de l’UNICEF dans la province du Tanganyika’’ est d’évaluer l’impact de la mise en œuvre du transfert monétaire sur le traitement de la malnutrition aigüe sévère chez les enfants âgés de 6 à 59 mois (résultats et durée du traitement). Cette étude ciblera initialement la ZS de Manono comme zone d’intervention et une zone contrôle qui n’est pas ciblée par le programme Cash mais présente un contexte similaire, et sera mise en œuvre pour une durée de 15 mois soit 3 mois en 2021 et 12 mois en 2022. Elle pourra être étendue à une autre zone de santé du Tanganyika en 2022 en fonction du développement du projet cash/nutrition :

  • De façon spécifique, le consultant sélectionné aura à analyser et comparer entre les enfants du groupe intervention (ménages bénéficiant des TM) et les enfants du groupe témoin (ménages n’en bénéficiant pas) :

Les indicateurs de performance (taux de guérison, taux d’abandon, taux de décès) et de qualité (gain de poids moyen, durée moyenne de séjour)

  • Les admission et l’anthropométrie (PB, croissance staturale)
  • Les scores de diversité alimentaire à l’admission et 6 mois après l’inclusion
  • Les pratiques alimentaires des enfants de 6-23 mois inclus dans cette recherche action
  • L’utilisation des ATPE chez les enfants bénéficiaires et non bénéficiaires des transferts monétaires.
 

Comment pouvez-vous faire une différence?

Veuillez prendre connaissances des termes de reference ci-jointsDownload File Terms of Reference CASH nutrition.pdf

Pour être qualifié(e) comme agent de changement pour chaque enfant, vous devez...

  • Avoir un diplôme de 2e cycle, au minimum, dans un domaine pertinent, tel que les sciences sociales, l’économie, la statistique, l’épidémiologie, la santé/nutrition publique,
  • Expérience professionnelle d’au moins 08 ans dans la réalisation des enquêtes transversales et/ou longitudinales,
  • Expérience d’au moins 7 ans dans des contextes humanitaires
  • Expertise dans les logiciels et outils de collecte et d’analyse statistique des données
  • Expérience avec les organisations du système des Nations Unies, expérience avec UNICEF est un atout
  • Expérience dans la réalisation d’étude sur la nutrition et dans l’analyse des données Nutrition
  • Maîtrise de la langue Française et Anglaise, à l’écrit et à l’oral.
  • Connaissance du système de santé de RDC est un atout

Proposition des offres financières

Les candidats sont invités à produire une offre financière indiquant la rémunération totale (honoraires, frais de mission, etc.). Elle doit inclure les détails de la période de validité et le mode de paiement qui sera effectué selon les procédures approuvées par l'UNICEF.

Pour chaque enfant, vous devez démontrer…

Nos valeurs fondamentales d’Attention, Respect, Intégrité, Confiance et Responsabilité.

Remarques

L’UNICEF applique la politique de tolérance zéro à l’égard de l’abus et de l’exploitation sexuels, ainsi que de tout autre type de harcèlement, y compris le harcèlement sexuel et la discrimination. Tout(e) candidat(e)considéré(e) pour un recrutement fera l’objet d’une vérification rigoureuse des références et des antécédents.
L’UNICEF s’engage en faveur de la diversité et de l’inclusion au sein de ses effectifs et encourage tous les candidats, indépendamment de leur sexe, de leur nationalité, de leur appartenance religieuse et ethnique, y compris les personnes handicapées, présenter une demande pour faire partie de l’organisation.
Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s et passeront à l'étape suivante du processus de sélection.
Les personnes engagées dans le cadre d'un contrat de consultant ou d'un contrat individuel ne seront pas considérées comme des "membres du personnel" au sens du statut et du règlement du personnel des Nations unies et des politiques et procédures de l'UNICEF, et n'auront pas droit aux avantages qui y sont prévus (tels que les droits à congé et la couverture d'assurance médicale). Leurs conditions d'emploi seront régies par leur contrat et par les Conditions générales des contrats pour les services de consultants et de contractants individuels.

Les candidatures féminines sont fortement encouragées et seuls les dossiers soumis en ligne seront pris en considération.

 
 
 
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